Une semaine rêvée pour Romain Del Castillo ! Le meneur de jeu a fêté ses 28 ans vendredi. Il est devenu papa hier et a marqué le but de la victoire dans le derby à Lorient cet après-midi (0-1). Dans son sillage, il a entraîné un Stade Brestois, pour une fois moins souverain, mais qui demeure dauphin du PSG.
Ce n’était pas un Stade Brestois très glamour cet après-midi à Lorient. Mis en difficulté par la volonté lorientaise et privé de ses « faiseurs de jeu » Lees-Melou et Del Castillo, Brest a semblé un peu perdu en première période avec des pertes de balle inhabituelles de sa part.
Il a fallu un très grand Bizot et une part de réussite indiscutable notamment quand Ponceau a trouvé le poteau après avoir éliminé Chardonnet, pris, pour une fois, sur un de ses jaillissements (42e).
C’était juste avant la pause, et durant toutes ces premières minutes, Brest a semblé patraque avec énormément de ballons perdus, surtout sur le flanc gauche avec Le Douaron et Locko.
Les toutes premières minutes ont été cohérentes mais passé le premier quart d’heure, le moteur brestois s’est grippé avec pas mal d’erreurs individuelles, et il a fallu une première intervention de Bizot face à Bouanani, qui avait heureusement manqué sa frappe (20e).
C’est sur un centre de Bouanani que la plus grosse frustration lorientaise arrive : Touré remise de la tête pour Adjei. La talonnade du Lorientais surprend Chardonnet venu au contact, le ballon heurte le bras du défenseur brestois, qui a expliqué ensuite sur Prime Vidéo, que son « pec » avait d’abord touché le ballon. Le défenseur brestois étant dans un geste naturel d’équilibre dans une telle situation, il ne tente pas d’augmenter sa surface de contact qui semble en plus se situer sur le haut du bras ce qui justifie l’absence de penalty. La VAR a envoyé (avec difficulté) ses images mais monsieur Brisard n’a pas modifié sa (bonne) décision initiale.
Malgré un Jonas Martin qui a répondu aux attentes pour prendre la suite de Lees-Melou, suspendu, le milieu brestois se fait souvent dominer ce qui ne lui ressemble pas, une réorganisation a été nécessaire et les entrées de Doumbia et Del Castillo (65e) ont permis de changer le sens d’un second acte qui était assez aphone.
Les effets se ressentent immédiatement avec les combinaisons apportées Doumbia et la qualité technique de Del Castillo. Satriano, excentré sur le côté gauche avec l’entrée de Mounié, a su apporter aussi sa part encore une fois.
Le match se fait alors plus vivant, et, alors que Doumbia est tombé après le passage de Touré dans la surface lorientaise, dans la continuité, Yongwa sollicite Bizot qui claque le ballon en corner (81e).
Cependant, l’arrière-garde morbihannaise commence à se fissurer : Doumbia ne parvient pas à exploiter une relance axiale de Mvogo (84e) mais ce n’est que partie remise.
Un coup-franc au milieu de terrain est très mal négocié par les Lorientais. Satriano intercepte le coup de pied arrêté, il voit Doumbia percuter, le Malien est servi. Del Castillo fait l’appel côté droit et il est vu par Doumbia, le numéro 10 brestois n’a plus qu’à enrouler sa spéciale qui vient tranquillement se lover dans le petit filet opposé (87e).
Lorient jette toute ses forces dans la bataille pour égaliser et sur un bon service de Louza, Yongwa a le ballon de l’égalisation mais un mur se dresse devant lui, il se nomme Marco Bizot et le géant néerlandais éteint le dernier espoir des Merlus (90+1).
Le match termine toutefois sur une note négative avec l’expulsion lunaire de Brahimi pour un croc-en-jambe sur Kari à 70M des buts brestois (90+5).
La joie est tout de même largement de mise pour un Stade Brestois qui s’impose à Lorient (0-1) dans un derby breton loin d’être maîtrisé mais les belles saisons sont aussi faites de résultats heureux. Jusqu’ici, Brest a plutôt assez nettement mérité ses points, celui-ci est marqué du sceau de l’équipe qui est en haut du classement.
La route des Finistériens comporte encore sept étapes et l’horizon s’est un peu plus éclairci ce dimanche avec les revers conjuguées de Lens, Nice et Rennes. Cela fait désormais 7 points de marge sur les Niçois, 8 points sur les Lensois et 11 sur les Rennais, Rémois et Marseillais (qui affrontent le PSG ce soir).
Si Lille et Monaco ne lâchent rien, les poursuivants au podium ont peiné et Brest a su courber l’échine pour profiter de ces contre-performances de ses concurrents à l’Europe. Temps calme et mer belle pour les Pirates Brestois.
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