Le Stade Brestois a vécu son deuxième match de Ligue des Champions et l’a aussi emporté. Très secoués pendant 23 minutes, ils ont profité de leur première grosse occasion pour faire mouche. Plus solides en seconde période, les joueurs d’Eric Roy ont piqué plusieurs fois, avec encore une entrée tonitruante de Baldé et un doublé de Sima. Au final, le Red Bull Salzbourg a été balayé 0-4, sans fausse note !
Eric Roy avait noté les problèmes affichés à Auxerre. Certains en ont fait les frais (Amavi pas sélectionné, Chardonnet et Faivre sur le banc) et d’autres ont pu profiter d’une seconde chance comme Fernandes et Ajorque. Un management nécessaire pour garder tout le groupe concerné.
Cependant, le début de rencontre est délicat avec une équipe bretonne qui semble porter les stigmates de son douloureux déplacement en Bourgogne de vendredi dernier.
Après un premier round assez tonique où Brest monopolise le ballon, plusieurs fautes assomment un peu les Brestois avec notamment un gros coup tête contre tête pour Del Castillo (6e) qui va lui faire perdre un peu le fil des événements.
Les événement suivant, eux, sont peu à peu maîtrisés par Salzbourg. Bidstrup lance la première banderille sur Bizot qui repousse du genou (10e). Sur le corner qui suit, Le Cardinal oriente sa tête vers son propre but. Le ballon rebondit sur Baidoo qui marque (10e). Cependant, c’est ce rebond qui va sauver le Stade Brestois, car, avec ce ricochet, Gourna-Douath se retrouve en position de hors-jeu car il empêche Bizot d’intervenir. Le but est refusé, Brest revient de loin (13e).
Dans la tempête, Le Cardinal écope d’un carton jaune pour un tacle en retard sur Konaté (15e). Le navire brestois tangue sérieusement. Un tir de Dedic passe au-dessus (16e), Gloukh fait la même chose (19e) puis Le Cardinal sort la tête de l’eau en repoussant d’un tacle une nouvelle tentative de Konaté (23e).
Une minute plus tard, sur une longue relance, Ajorque se joue de Piatkowski et décoche un amour d’extérieur du pied dans la course de Sima. Le Sénégalais file face au but, résiste à Dedic et réussit à placer le ballon hors-de-portée de Blaswich (24e).
Les jeunes Autrichiens mettent du temps à surmonter ce gros coup sur la tête mais se remettent au travail en fournissant une grosse pression sur le but de Bizot. Le portier néerlandais s’emploie pour renvoyer une frappe de Gloukh alors, que, juste avant, Coulibaly avait réussi un splendide tacle sur Bidstrup (37e).
Ce même Bidstrup est l’auteur du dernier frisson pour la troupe d’Eric Roy mais sa frappe est trop écrasée pour inquiéter le dernier rempart finistérien (41e).
Après le repos, alors que le Red Bull Salzbourg avait vraiment du mal à s’approcher des buts brestois, Bizot manque totalement une sortie. Le ballon revient sur Gloukh qui décoche une frappe puissante renvoyée du pied par Bizot. Il repousse ensuite celle de Daghim qui avait bien suivi mais celui-ci est finalement signalé hors-jeu (56e).
Juste après l’heure de jeu, le technicien brestois sort Del Castillo et Fernandes pour faire entrer Baldé et Martin (63e). Trois minutes après, un long dégagement dans la course de Baldé est magnifiquement contrôlé par l’ancien lyonnais qui sert Camara. Morgalla veut devancer le milieu brestois mais ne fait que repousser le ballon juste devant Camara qui exécute le portier autrichien avec une frappe croisée (66e).
Le RB Salzbourg ne répond plus et sur un belle remise d’Ajorque, Magnetti décoche une frappe sèche. Blaswich repousse maladroitement sur Sima qui tacle pour pousser le ballon au fond des filets (70e). C’est au bout du bout des efforts pour le Sénégalais qui, victime de crampes, peine à se relever.
Brest déroule alors sa meilleure partition et, en chef d’orchestre, Eric Roy décide de faire entrer Doumbia à la place de Camara et Pereira Lage, succède à Sima, auteur d’un doublé (75e).
47 secondes plus tard (!), Mama Baldé percute à nouveau et donne en retrait pour Pereira Lage, entré à 74″05 et fait trembler les filets autrichiens à 74″52 d’une belle frappe depuis l’entrée de la surface (75e). Voilà la note finale du Requiem joué par ces fous dans la ville natale de Mozart. Nous sommes quasiment sur un accord parfait et le coup tactique encore gagnant d’Eric Roy.
En très grosse difficulté dans les vingt premières minutes au milieu de sa défense, Le Cardinal a su faire grimper son niveau pour être à la hauteur du rendez-vous, emmené par un Coulibaly titanesque. Si le milieu a pu paraitre plus à la peine et en perte de repères en première période c’est aussi la conséquence des mouvements incessants des joueurs autrichiens qui se sont finalement perdus et ont été dégoûtés avec le duo de tête composé d’Ajorque et Sima qui s’entendent comme s’ils se connaissaient depuis leur enfance. Le tout, avec un groupe en totale adhésion.
C’est historique mais c’est aussi fondateur pour la saison du Stade Brestois qui est en haut du classement de la Ligue des Champions. Il n’y a que deux journées mais l’enfer promis aux Brestois se révèle être une fabuleuse et belle surprise pour ses supporters.
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