Le Stade Brestois, comme Lille, ont été des fiertés de la France en Ligue des Champions cette semaine avec un nul face au champion allemand du Bayer Leverkusen et un succès à Madrid, face à l’Atlético. Une fois les félicitations adressées, point de soutien, Nordistes comme Bretons doivent rejouer ce samedi pour satisfaire une TV qui a asservie la LFP depuis longtemps.
Peut-on s’étonner qu’une Ligue incapable de vendre les propres images de son championnat à un prestataire digne de ce nom soit incapable de défendre l’équité sportive de sa compétition ? Non, c’est certain, mais, est-ce qu’ils en ont seulement l’envie. On serait étonné que ça les préoccupe réellement.
Est-ce que la LFP dans ses confortables et onéreux nouveaux appartements a pu se dire que Brest, débutant en Europe, après avoir affronté le Bayer Leverkusen de Xabi Alonso et Lille après avoir été dans l’antre d’une des formations les plus réputées du Continent auraient eu besoin de 24h supplémentaires pour souffler ? Toujours pas.
Le derby du Nord historique entre Lens et LIlle ne pèse que peu de choses face à la confrontation et la rivalité montée de toutes pièces PSG – OM qu’on affuble du ridicule sobriquet hispanisant de Clasico depuis quelques années comme pour essayer de lui enfiler une tenue bien trop grande pour lui.
Bruno Genesio aura beau signaler à chaque intervention médiatique, que le calendrier ne protège pas les joueurs, il n’aura pas plus de poids que son homologue Eric Roy qui dans le doute des conséquences des joutes européennes, déplace 25 jours à Reims où il fera son choix le matin de la rencontre, demain, en tenant compte des formes des uns et des tracas des autres.
Lens et Reims ont le beau rôle et pourront profiter de ces petits cadeaux. Ils ont bien raison, ils jouent pour leur paroisse, et le SB29 a bien fait couler du « gros » entre deux programmations douteuses de la LFP qui ne débute pas dans l’exercice. Dans un monde logique, l’OM-PSG se serait joué ce samedi à 21h, les Parisiens ayant « joué « bataillé » mardi en Ligue des Champions et Marseille n’étant pas concerné par l’Europe cette saison, il n’y avait aucun problème à le faire.
Ah, si, combler la case affiche de DAZN où la fan zone piaffe d’impatience d’analyser en creux une rencontre pour un média qui n’a même pas de quoi offrir un pupitre à ses journalistes terrain qui doivent meubler le vide rédactionnel qu’on nous offre à chaque week-end de diffusion.
Avant cette séance dominicale que peu de pays nous envient, Brest va devoir essayer de se remettre au turbin de la L1, l’occasion peut-être pour Eric Roy de revoir son système de jeu pour inclure des éléments comme Pereira Lage, Martin et N’Diaye voire Doumbia qui n’ont pas ou peu joué en Ligue des Champions.
Face à des Rémois qui réussissent un excellent début de saison, la mission ne sera pas chose aisée pour des Brestois, qui ont perdu deux points lors de leur dernière rencontre de L1, lors du derby contre Rennes avec l’égalisation de Jota dans les dernières minutes (1-1).
Reims a essuyé un revers surprise à Auxerre (2-1) qui l’a empêché de rester arrimé au podium. Avec quatre unités d’écart au classement avec le SB29, les Champenois ont l’allure d’une potentielle belle surprise du championnat. A Brest, de montrer qu’il peut encore en être une, malgré la fatigue.
Ce samedi à 19h à Delaune
Arbitre : Jérôme Brisard
REIMS : Diouf – Buta, Okumu, Agbadou, Sangui – Munetsi, Fofana, Atangana – Ito, Diakité, Nakamura. Entraîneur : Luka Elsner.
BREST : Bizot – Lala, Chardonnet (cap), A.N’Diaye, Haïdara – J.Martin, E.Fernandes – M.Baldé, K.Doumbia, Pereira Lage – Ajorque. Entraîneur : Éric Roy.
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