Les Brestois l’ont emporté. Cette phrase n’existait plus depuis le 28 septembre lors du déplacement à Angers lors de la sixième journée (0-2). Une éternité de six rencontres enfin interrompue au terme d’un match très mouvementé face à Metz (3-2), concurrent au maintien.
On attendait les Brestois et ils ont démarré tambour battant avec une ouverture splendide de Chardonnet dans la course de l’appel croisé de Mboup. Le jeune Sénégalais réussit son contrôle et enchaîne avec une frappe que Fischer gère mal, le ballon lui passant entre les jambes (2e).
Le premier but en L1 pour le joueur arrivé de Pau cet été mais, aussi, pour… Tsitaichvili, le Messin, servi par Yegbe, dépose Lala et s’en va glisser le ballon entre les jambes de Coudert (7e).
En l’espace de cinq minutes, tout est remis à zéro. Il va falloir du temps pour que les joueurs d’Eric Roy parviennent à percer la ligne de 5 voire 6 défenseurs de Metz. Une belle volée de Magnetti, qui ressemblait fort au but marqué contre Sturm Graz en Ligue des Champions l’an passé est repoussé par Fischer (37e) qui voit avec soulagement Ajorque dilapider le centre précis de Guindo juste avant le repos (42e).

En seconde période, les Ti Zefs reviennent sur la pelouse avec le même état d’esprit, que celui des dernières minutes et ça paie vite. Un long coup franc de Del Castillo est remis par Coulibaly par Ajorque qui domine son duel aérien pour… Doumbia, qui marque aussi de la tête face à Gbamin (48e) !
Après un premier acte trop insuffisant, le milieu malien est libéré par son but. Il sollicite Fischer (58e) puis trouve une superbe passe pour Chotard qui manque complètement son tir (63e).
Brest est toujours sous la menace et malheureusement, alors que Labeau Lascary puis Tousart laissent filer Hein alors qu’ils viennent d’entrer, Sabaly est servi et veut centrer, Coulibaly se jette, et, en taclant, propulse le ballon dans ses propres filets (78e)
Metz se procure alors seulement sa deuxième action de la rencontre avec Sané qui déborde et trouve Sabaly plein axe, mais là, Coudert sort un arrêt décisif (88e) !
Ensuite, c’est la folie des arrêts de jeu. Fischer, se fait sanctionner pour avoir conservé le ballon plus de 8 secondes. Corner pour Brest comme l’exige cette nouvelle règle de la L1 décidée en début de saison mais peu appliquée (90+2). Del Castillo s’en charge et Ajorque se fait devancer par Ballo Touré qui contre le ballon du bras. Avec l’appui des images, Gaël Angoula accorde le penalty.
Malheureusement, Del Castillo tire à droite à mi-hauteur et FIscher repousse sa tentative (90+5). C’est terrible mais… le sort a décidé de sourire aux Brestois aujourd’hui : Alpha Touré pousse inexplicablement et grossièrement Tousart dans la surface de réparation. Gaël Angoula n’a pas besoin de beaucoup de temps à la vue des images pour accorder un second penalty (90+8).
Del Castillo a le courage de reprendre le ballon, Lala lui laisse, Chardonnet l’encourage et le 10 brestois tire au ras du sol, à gauche cette fois. Fischer part bien mais ne touche pas le ballon, Brest reprend l’avantage pour la troisième fois mais cette fois, c’est la bonne (90+10) !

Ce succès est un soulagement énorme pour toute l’équipe et le staff. Brest était barragiste à la pause et à la fin se retrouve avec un fin matelas de deux points d’avance sur Metz, Nantes et Lorient. Il faudra faire une (grosse) série pour mieux respirer mais ce succès offre un appel d’air salutaire et peut-être fondateur dans son scénario où tous les joueurs ont souffert jusqu’au bout pour être enfin récompensés.












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