Brest a commis trop d’erreurs dans face à Auxerre mais on ne peut pas occulter que les Brestois ont souffert d’une VAR complètement à rebours du football. Avec la fatigue de la Ligue des Champions, les Brestois n’ont jamais renoncé et ont arraché un nul (2-2). Il faudra s’en contenter.
Parfois, on sent d’entrée que ça va être une soirée difficile. Ce match contre Auxerre, de par son contexte, coincé entre les matchs de play-off de Ligue des Champions, et avec si peu de repos et des forfaits de dernière minute comme celui d’Haïdara, n’augurait rien de bon.
Les premiers ballons ont confirmé ce mauvais feeling et après, pas mal d’approximations et de ballons perdus, Auxerre tente sa chance. Une longue ouverture d’Owusu profite à Bair qui devance N’Diaye. Le Cardinal saute à contre-temps et libère Perrin qui fusille Bizot (18e).
Trois minutes après, une énorme boulette de N’Diaye n’est pas sanctionnée d’un nouveau but grâce au concours malheureux de Bair qui manque son piqué devant un Bizot abandonné (21e). Bourgault doit ensuite assurer une sortie en 6M devant Perrin (24e) mais qu’est ce que Brest est à côté de son match ! Offensivement ça se cherche et Mama Baldé qui simule grossièrement pour obtenir un penalty alors qu’il avait passé Jubal écope logiquement d’un avertissement (25e).
Petit à petit, les joueurs d’Eric Roy se remettent à l’endroit collectivement. Un splendide ballon en rupture de Lala arrive pour Doumbia mais il ne peut armer suffisamment sa tête (28e). Cependant, deux minutes après, après un renvoi de Jubal, il a tout le temps pour contrôler et armer son tir. Il est seul au point de penalty mais manque la cible (30e) ! Quel gâchis !
Cinq minutes passent, Léon se met en action pour priver Ajorque de l’égalisation alors qu’il avait bien repris un centre de Camara (35e). Brest continue sa domination : Jubal commet une faute sur Ajorque et repousse le ballon sur Doumbia. Il donne à Baldé qui réalise un sombrero sur son défenseur pour réussir un merveilleux retourné acrobatique (37e) !
Brest égalise d’une façon exceptionnelle, enfin c’est ce qu’on pense car la VAR s’active pour trouver arbitrairement une ligne qui pourrait positionner le talon de Baldé hors-jeu de quelques millimètres. Une appréciation ridicule de la part d’un corps arbitral qui n’a décidément rien à voir dans le foot quand il est devant ses écrans, d’autant plus que sur cette action, Ajorque est nettement ceinturé par Jubal et aurait du bénéficier d’un penalty. Alors comment la VAR ne peut-elle pas revenir là-dessus ? Son hors-jeu imaginaire car décidé par une perspective avec un temps de réponse aléatoire est postérieur au ceinturage d’Ajorque, donc, dans un monde ou ce hors-jeu existe, il y a de toute façon penalty avant mais on décide de refuser le but. Tout le contraire du football. Tant que cette VAR sera utilisée de cette façon, le salut pour le football sera de la supprimer, purement et simplement.
Le coup au moral est rude pour les Brestois qui doivent s’appuyer sur des arrêts de Bizot face à Bair (41e) et Perrin (44e) pour ne pas couler injustement avant le repos.
A l’heure de jeu, Brest égalise enfin. Sur un coup-franc de Doumbia, Onaiwu veut dégager son camp mais envoie sa tête dans les jambes de N’Diaye qui trompe Léon avec le ricochet (60e). Celui-ci n’est pas beau mais a le mérite d’être validé. La bascule est proche quand Lees-Melou trouve Sima mais le tir de la pointe du pied de Sima manque de précision (63e).
Malheureusement, sur un nouveau relâchement défensif, Brest se fait encore surprendre. Mensah centre, N’Diaye se jette et renvoie la balle sur la transversale. Perrin récupère le rebond et Bourgault n’attaque pas le milieu auxerrois qui décoche une frappe qui ne laisse aucune chance à Bizot (74e).
Trois minutes après, Baldé égalise à nouveau et c’est encore refusé par la VAR ! Cette fois, sa frappe est postérieure au coup de sifflet mais à aucun moment Ajorque ne fait faute sur Léon et c’est même plutôt l’inverse. C’est une nouvelle erreur d’arbitrage en défaveur des Finistériens (77e). Ca fait beaucoup.
Heureusement, même s’ils ne sont pas dans un bon jour, les Ti Zefs ont cette valeur de ne pas renoncer. Faivre décoche un très bon centre au second pour Baldé qui réussit une belle extension pour faire une tête en retrait pour Ajorque qui reprend instantanément (79e). Brest égalise encore avec le sixième but en six matchs pour le buteur brestois qui affiche désormais dix réalisations au compteur !
Brest tentera d’aller chercher le troisième but mais il n’y a pas plus d’essence dans le moteur. C’est un match que Brest aurait peut-être gagné avec un jour de plus de repos et aussi d’autres choix car quelques éléments ont été en difficulté à commencer par Doumbia et Fernandes en compagnie de la charnière centrale Le Cardinal – N’Diaye qui n’a jamais réussi à bien se placer. Bourgault après des montées intéressantes a souffert et est nettement impliqué sur le deuxième but de Perrin. Il faut être indulgent car ce sont ses débuts mais pourquoi ne pas avoir mis Zogbé qui avait l’air d’avoir de sacrées jambes encore.
L’autre point noir de la soirée c’est la suspicion de fracture du 5eme métatarse pour Ibrahim Salah qui n’a pas pu profiter d’une de ses rares titularisations. Heureusement que pour la première fois de la saison, Brest n’a pas perdu un match où il a été mené au score mais avoir manqué la sixième place en attendant les autres matchs des candidats à l’Europe reste une déception.
Laisser un commentaire