La musique de la Ligue des Champions s’est évaporée, l’euphorie d’une place sur le podium de L1 est désormais à ranger dans les plus beaux souvenirs. L’équipe se transforme de plus en plus fortement avec les départs. Brest s’apprête à écrire une nouvelle page d’un chapitre incertain dans l’histoire du club.
C’est Gérard Blanc qui le chantait à la fin des années 80 dans son titre Une Autre Histoire, « et on démarre une autre histoire. Et on prend un nouveau départ ». Seulement, à la différence de la chanson, Brest ne va pas laisser faire le hasard. Après les bons de sortie accordés à Marco Bizot (Aston Villa) et Madhi Camara (Rennes), les dirigeants brestois ont décidé de fermer la porte aux départs sauf en cas d’offre exceptionnelle.
En plus des départs des prêtés (Coulibaly, Fernandes, Sima, Salah, Faivre), des fins de contrats (Martin, Amavi, Haïdara, Pereira Lage). Brest a fait ce qui était plus ou moins prévu en dehors de la signature de Pereira Lage à Sankt Pauli. Le club a tenté retenir Pereira Lage mais le milieu excentré voulait tenter la découverte d’un championnat étranger.
En face de ces onze joueurs en moins dans le vestiaire finistérien, il a fallu faire venir des renforts. Pour le moment, de l’extérieur, peu de monde avec les seuls prêts du gardien Radosław Majecki (Monaco) et du défenseur axial Junior Diaz (Troyes). Des jeunes sont passés professionnels : Ibrahim Kanté et Serigne Saliou Diop. Raphaël Le Guen pourrait le devenir aussi en septembre. Eric Roy aussi a récupéré les retours de prêt d’Axel Camblan (Valenciennes) et Hianga Mbock (Red Star) avec un grand soulagement, surtout pour le dernier nommé, car, avec les départs de Camara, Martin et Fernandes, le milieu de terrain est un petit peu désertique au club. Sur le plan défensif, le retour à la compétition de Bradley Locko, rétabli au moins d’avril et qui a donc quasiment manqué toute la saison passée est aussi ressenti quasiment comme l’arrivée d’une recrue.
Le côté positif c’est que – en dehors du départ de Camara cette semaine – Brest peut présenter un onze de départ parfaitement cohérent et dont les automatismes sont connus et travaillés depuis un an voir deux pour plusieurs éléments. Si l’on doit faire un comparatif avec la saison passée, Brest, même s’il n’est pas dans une situation optimale avec tout juste assez d’éléments pour remplir sa feuille de match, est mieux armé. Eric Roy n’est pas dans la même catastrophe que face à l’OM la saison passée lors de la première journée où Ajorque avait du être aligné alors qu’il était touché à la cheville et pas prêt physiquement. La bonne nouvelle pour King Eric est que, Bourgault étant rétabli, il débute sa saison avec une infirmerie vide.
Dimanche, tous les joueurs présents seront aptes mais, en face, Lille est en construction. Même si Bruno Genesio a enregistré le renfort de l’ancien Brestois Romain Perraud et de l’emblématique Olivier Giroud ainsi que le portier turc Ozer en plus de Correia, Broholm et Ngoy. Quatre recrues sont attendues pour éponger les départs de joueurs importants : Chevalier, Diakité, Gudmundsson, David, Gomes, Cabella, Bakker, Ismaily et Akpom. Pour ce match, il y aura aussi pas mal d’absents pour le LOSC : Meunier (suspendu), E.Mbappé, T.Santos, Sahraoui, Mandi, Caillard (blessés) Zhegrova (écarté).
C’est donc un match très ouvert qui se présente pour les Pirates. On sait à quel point le départ est important. Le début de saison manqué l’été dernier a clairement couté une place européenne au SB29 au mois de mai. Cette année, il n’est pas question d’Europe mais déjà de maintien, pour que la nouvelle histoire ne se transforme pas en un thriller angoissant.
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